Néo-nazis condamnés

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N°117 - Terrorisme et violence politique (janvier-mars 2002) Nazillons de Nancy : un procès gagné
(Site de la LDH)

Le 28 octobre 2000, une manifestation d'extrême droite était organisée, dans le centre de Nancy, par un « front de la jeunesse » qui dissimulait en fait une émanation d'une reconstitution du GUD (Groupe union défense) et du mouvement Unité radicale alors très présent sur la fac de Nancy II (lettres et sciences humaines). Une trentaine de jeunes gens avaient défilé en tenue para-militaire, armés de manches de pioche, crâne rasé, drapeaux frappés de la croix celtique noire dans un cercle blanc sur fond rouge à la main, le visage masqué pour la plupart, en criant des slogans xénophobes et révisionnistes tels que « la France aux Français », « terroristes à mort, immigrés dehors ! », « liberté d'expression, remboursez Faurisson »…

Tous les témoins avaient alors insisté sur la violence de cette manifestation, très courte, mais qui avait choqué la bourgeoise cité lorraine. Cette action venant après d'autres événements comme l'agression de Maurice Rajfus au Livre sur la place, plusieurs associations ont jugé bon de donner un coup d'arrêt à cette montée en puissance de l'extrême droite universitaire à Nancy et plainte fut déposée avec constitution de partie civile par « la communauté juive de Nancy », « l'association culturelle juive », le MRAP, la LICRA, le Cafar (Ras l'front) et la LDH. Finalement, une instruction fut ouverte qui aboutit au renvoi en correctionnelle de trois étudiants nancéiens en droit qui ont comparu le 19 octobre 2001 pour « incitation à la haine raciale » pour avoir hurlé un slogan (le seul retenu) « terroristes à mort, immigrés dehors ! ». La LDH y était représentée par Me Annie Levi-Cyferman qui avait choisi, avec notre accord, de ne pas s'en tenir au seul slogan incriminé et de dénoncer « une manifestation à visibilité néo-nazie ».

Le tribunal a rendu son verdict le 16 novembre : Clément Cuny (24 ans), Pierre Catherinot (19 ans) et Julien Chivoret (24 ans) ont été condamnés pour « provocation à la discrimination nationale, raciale, religieuse » à, chacun, 3000 F d'amende, trois ans de privation partielle de leurs droits civiques, civils et familiaux (ils perdent notamment le droit d'éligibilité). De plus, 3000 F de dommages et intérêts devront être versés à chacune des parties civiles (plus les frais d'avocat). Ils ont dix jours pour faire appel. Nous estimons, sans haine ni violence, qu'il s'agit d'une peine de principe satisfaisante. Nous ne pouvions laisser se banaliser ce type d'événement sans réagir.

Patrice DERRUAU, Nancy

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