Motions AGO 2007

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Motions pour l'AGO nationale du 27 janvier 2007

 

1. Sur la communication externe du MRAP

Peut-on envisager, dans la limite des moyens qui sont les nôtres, d’asseoir une politique de communication externe plus opérationnelle ?

Cette politique s’entend comme un programme, qui porterait sur des actions pouvant donner des clés de lecture aux citoyens .

En effet ceux-ci sont abreuvés au quotidien dans les médias (statistiquement première source d’information du plus grand nombre) par une petite armée d’experts, qui sont en fait de véritables agents d’influence de l’opinion publique pour lui faire accepter une seule façon de penser, à l’exclusion de toute autre manière de voir. Ces auteurs utilisent une « autorité d’experts » fondée sur des titres universitaires, une fonction économique ou journalistique, ou encore un mandat politique

Cette communication opérationnelle aurait pour première fonction de faire remonter à la surface les intentions et les présupposés de ces experts, de rendre claire la manipulation de l’opinion pour lui faire accepter des décisions qui sont contraires à ses intérêts ( salaires bas, emplois sous qualifiés, chômage….)

Cette communication aurait pour seconde fonction d’interroger les mots que nous utilisons tous les jours, qui sont mis dans notre bouche par d’autres, sans que l’on ait le temps de les décortiquer et de faire attention à leurs conséquences concrètes sur notre vie( français de souche, issus de l’immigration, noir, blanc…)

Nous avons tendance à croire que les jugements négatifs, sous-jacents ou explicites, dans le discours des experts ne valent que pour l’autre. L’histoire nous enseigne que le racisme commence toujours par toucher les plus exposés pour finir par s’étendre aux plus protégés, qui dans le même temps sont convoqués puis sommés de s’aligner sur les thèses les plus rétrogrades « pour leur bien ».

Il est temps de définir le racisme pour ce qu’il est c’est à dire une idéologie, qui classifie les peuples en races, puis qui les hiérarchise en races supérieures et inférieures. Le racisme est aussi une technique de gouvernement des peuples pour leur faire accepter la guerre sous toutes ses formes (politique, économique, sociale, civile et militaire), qu’ils se tiennent prêts à renier des droits politiques, des droits économiques, des droits sociaux, et in fine cas extrême être prêts à mourir et à tuer l’autre c’est à dire une partie d’eux-mêmes. En un mot, le racisme permet de contrôler les deux bouts de la chaîne, les premiers ceux qui en tirent des bénéfices matériels et symboliques en étant placés d’emblée, méritant ou non, comme supérieur et prioritaire par rapport à l’autre. D’autre part, il permet de contrôler l’autre jugé inférieur, en lui inculquant l’idée qu’il lui impossible d’être traité à égalité avec les premiers parce qu’il lui manque toujours quelque chose ( intégration, droit à la différence, multiculturalisme…).

2. Communication externe suite

Peut-on envisager de transmettre au plus grand nombre de citoyens les résultats des analyses les plus récentes de la recherche scientifique, qui sont en rapport avec notre projet de consolider l’Etat de Droit et de rendre la démocratie représentative réellement représentative ?

Les écrits qui connaissent les plus forts tirages et la plus grande audience médiatique sont contraires à ce projet, ils combattent ce projet en retirant progressivement aux hommes et aux femmes leur statut de citoyens pour les livrer à un statut d’individus égoïstes, éternels insatisfaits dans le désir de consommer des biens ou des idées jetables.

Des chercheurs éminents, recrutés par l’Etat et rémunérés par le contribuable, produisent des travaux de longue durée, éclairants sur les enjeux actuels de notre société ne sont pas connus du grand public, ils restent confinés à un cercle d’initiés.

C’est un gâchis énorme éminemment contradictoire avec les exigences d’une démocratie vivante synonyme d’un citoyen éduqué et donc apte à gouverner et à être gouverné.

Il s’agit de miser sur l’idée que les peuples sont à priori pacifiques, mais que sous certaines conditions historiques ils peuvent être amenés à devenir bellicistes. Les résultats de la recherche scientifique son autant de connaissances sur soi et sur l’autre. Les idées nouvelles peuvent servir à la paix comme elles peuvent servir à la guerre. Un principe de la polémologie (science de la guerre) nous enseigne que pour combattre un adversaire, il faut d’abord le connaître. Combattre le racisme exige de nous de le connaître scientifiquement.

Le MRAP peut élargir l’audience de ces écrits et populariser les idées les plus récentes sur le phénomène du racisme.

Les racistes ont compris depuis longtemps le bénéfice d’une caution intellectuelle à leur idéologie néfaste, ils n’hésitent pas à s’appuyer sur certains auteurs médiatiques qui servent « une bouillie de chat », prête à être consommée parce que simple, binaire, qui creuse des préjugés déjà là.. Ils fuient certains écrits gênants pour leur thèses racialistes, parfois ouvertement racistes, pour mettre en avant d’autres experts proches idéologiquement pour conforter leurs thèses.

Le racisme doit être combattu sur le plan des idées là où il est le plus faible.

3. Comment faire réagir nos représentants politiques pour demander qu’ils adoptent une position publique forte condamnant toute menace de nos dirigeants associatifs, pour rompre un silence public qui peut être mal compris par les racistes auteurs de menaces de mort?

Face au développement d’un racisme des gens instruits, de l’élite qui a pour conséquence désastreuse de légitimer le racisme ordinaire subi au quotidien par les personnes et groupes sociaux qui en souffrent, il convient que nos représentants adoptent une position publique claire contre toute personne, quelque soit son statut, qui viole les lois et la Constitution du pays.

Premièrement, il faut revenir au texte juridique sur la définition de la liberté, et ses limites légales.

Deuxièmement, il convient de rappeler une autre exigence d’un régime politique démocratique et qui est celle de l’éducation, ou si l’on veut la civilisation. Etre civilisé c’est être éduqué à l’humanisme, à l’universalisme( liberté, égalité, fraternité).

Cette éducation s’acquiert par une libre acceptation par chacun de certaines limites non légales, de ce qu’il convient de dire ou faire avec l’autre, et ce qu’il faut s’interdire de dire et de faire pour prétendre faire partie de cette humanisme, cet universalisme. On mesure le degré de civilisation des peuples par le degré d’adhésion aux règles légales et aux règles non légales.

Nous bénéficions de textes fondamentaux magnifiques rédigés par nos prédécesseurs au fil de l’histoire et nous peinons à les mettre en application ( Déclaration des droits de l’homme et du citoyen de 1789, Déclaration des Nations Unies de 1948…). S’il existe un choc des civilisation il n’est pas entre l’occident et l’islam, mais entre l’occident et lui-même, entre ce qu’il proclame haut et fort à juste titre et ce qu’il fait au quotidien ( deux poids deux mesures). Comment rendre effectifs ces principes magnifiques voilà une mission d’importance.

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Cette page a été mise à jour le dimanche 14 janvier 2007

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