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Document préparatoire sur les perspectives de l’Assemblée générale ANNEXES
Annexe 1- Moyen-Orient: pour clarifier le débat, éléments de cadrage Dans les conflits qui déchirent le monde et plus particulièrement pour ceux qui frappent le Moyen-Orient et qui représentent une véritable menace pour la paix mondiale, un certain nombre d’idées, de principes, ou de simples constats ont déterminé les positions du MRAP ou ont présidé à leur élaboration: - refuser les lectures religieuses de conflits qui ont essentiellement pour causes des facteurs historiques, économiques ou sociaux auxquels on n’a apporté aucune solution politique et que l’on a laissé ou fait dériver. En évacuant le politique, on a laissé place quand bien même on n’a pas privilégié les lectures ethniques, religieuses ou communautaristes, cela concerne également la situation au Darfour qui, en dehors de la légitime indignation, mérite une analyse beaucoup plus fouillée que celle que nous présentent les médias. Méfiance donc envers des explications religieuses toutes faites et réductrices qui essentialisent les situations empêchant de prendre en compte une réalité que l’on veut nier d’autant plus qu’elle se montre rebelle aux explications sommaires. La géostratégie des Etats, l’analyse des rapports de force, la volonté de puissance restent des outils de compréhension du monde dans lequel l’instrumentatisation du religieux et non pas la religion en elle-même est devenue une donnée essentielle. - favoriser les règlements négociés: Pour le MRAP, la solution des problèmes et des conflits est à rechercher dans les solutions négociées qui doivent être privilégiées aux tentatives de règlements militaires qui substituent de fait aux droits des personnes et des peuples le droit du plus fort. En tout état de cause, l’aveuglement ou le vertige que procure la puissance militaire fait que la guerre est bien souvent la plus mauvaise des solutions, (le cas de l’Irak est ici caricatural) et toute tentative de justification (guerre préventive, guerre au terrorisme, guerre aux dictatures...) cache mal les rapports de domination omniprésents. négocier, quand on est dominant, c’est justement admettre que l’on est sur le même pied que la partie adverse, pour cela il est inconcevable de vouloir négocier en voulant choisir ses interlocuteurs tant il est vrai que l’on négocie toujours avec ses ennemis. Et cela est valable tant pour les Israéliens que pour les Palestiniens. s’appuyer sur le droit international: le recours au droit international, ou à ses principes doit éviter les dangers que représentent l’avènement d’un monde unipolaire porteur d’une vision que l’on cherche à imposer à tous souvent sous couvert de valeurs universalistes dans leur proclamation mais rarement dans leur application. Et ce, même si la politique bienveillante pour certains Etats, rigoureuse pour d’autres dans des situations analogues doit être dénoncée car elle sape de façon désastreuse la confiance de peuples entiers dans la mission des organisations internationales, l’ONU en particulier. - exiger une égalité de traitement et une même justice pour tous: l’inégalité de traitement, jusque dans les instances internationales ne fait qu’ attiser des sentiments de frustration et de défiance dont profitent les extrémismes que l’on condamne sans toutefois chercher à mettre un terme aux situations d’injustice sur lesquelles ils se développent. Ainsi aujourd’hui, des sanctions vont être appliquées à l’Iran alors même qu’lsraël ne respecte pas les résolutions votées, certaines depuis plus de cinquante ans et continue la construction d’un mur reconnu par la Cour internationale comme illégal et reprend l’implantation de nouvelles colonies.. prendre l’initiative de mobilisations: les campagnes d’information et de sensibilisation, les mobilisations de citoyens restent un outil indispensable pour faire connaître et appliquer le droit international et faire en sorte que les résolutions et les accords ne restent pas lettre morte laissant place alors à la seule dissymétrie des rapports de forces militaires. Prendre en compte le suffrage universel et la démocratie. Le respect du suffrage universel s’accommode difficilement de pressions, d’ultimatums ou de sanctions. Les sanctions, après la victoire en Palestine du Hamas, certaines reportées, d’autres toujours d’actualité disqualifient quelque peu les valeurs que l’on prétend faire partager et donnent par contrecoup des arguments à ceux que l’on veut mettre hors jeu. Aujourd’hui, si des élections démocratiques avaient lieu dans l’ensemble du monde arabe, les formations islamistes (terme trop général pour rendre compte de la diversité voire des oppositions entre elles) seraient majoritaires dans l’ensemble de ces pays. Comment alors sortir du cercle vicieux dans lequel on est enfermé? Soutenir des régimes arabes dits « modérés » qui ne sont en fait que des dictatures ou des régimes adémocratiques ou soutenir des processus électoraux authentiques?. Il n’existe pas de réponse unique et chaque situation mérite sans aucun doute une analyse particulière. C’est un véritable défi, un noeud gordien qui ne peut se satisfaire de réponse sectaire. refuser l’ingérence d’un pays dans les affaires intérieures d’un pays tiers, ce principe devant s’appliquer à tous de façon uniforme, que ce soit pour la Syrie ou l’iran montrés du doigt que pour la France ou les Etats Unis. Sans récuser les actions humanitaires qui viennent en aide à des populations civiles en détresse, le MRAP critique la notion d’interventionnisme humanitaire qui, de l’aveu même de certaines organisations de terrain sont instrumentalisées pour servir des projets beaucoup moins avouables et deviennent partie prenante des conflits. Même si elles sont parfois contestables, les décisions de I’ONU restent préférables aux agissements individuels de pays qui veulent à leur profit s’affranchir des règles internationales , même su est évident que les décisions de l’ONU restent tributaires des rapports de force qui s’exercent en son sein. C’est d’ailleurs pour cela, la réforme de l’ONU et du conseil de sécurité doit être engagée (membres permanents et droit de veto) tout comme doit être favorisée la création d’instances régionales de lieux de concertation et de décision permettant le développement d’un monde multipolaire, au delà de l’économique, capable de prévenir ou de régler au mieux les conflits. Mettre fin aux situations d’occupation, c’est en finir avec des situations qui génèrent une série de malheurs dont est principalement victime le peuple occupé ou colonisé qui souffre de l’oppression, de l’injustice qui lui sont faites mais aussi de façon plus insidieuse le peuple occupant ou colonisateur qui avec le temps voit la société à laquelle il appartient se dégrader immanquablement tant la colonisation génère de graves ferments de décomposition interne. Apporter soutien et solidarité aux peuples qui luttent pour la reconnaissance de leurs droits légitimes mais aussi de façon plus individuelle à des personnes qui sont privés la plénitude de leurs droits et de l’exercice de leur liberté, en particulier aux femmes qui par leur statut de femmes sont le plus durement discriminées. Droits individuels comme droits collectifs loin d’être en opposition sont en complémentarité car les uns ne peuvent exister sans les autres. C’est bien parce que nous avons conscience que toute prise de position dans la situation explosive que connaît le Moyen Orient devient souvent un élément du problème que nos prises de position se doivent d’être réfléchies et argumentées, elles ne doivent ni prêter à malentendu ni être sujettes à caution. Cela demande effort et connaissance, et ne peut se faire sans une réflexion collective loin du conformisme médiatique et des analyses toutes faites d’un prêt-à-penser idéologique dominant. - en n’isolant pas les faits, mais en les replaçant dans un contexte plus large de nature à mettre à jour des cohérences antagonistes et à mieux comprendre des événements que l’on veut nous faire passer pour incompréhensibles. A côté du contexte géostratégique, le contexte historique en convoquant le passé pour mieux appréhender le présent et le futur peut nous aider à mieux comprendre les événements actuels, à mieux se positionner et à mieux agir sur eux (situation du Liban . . - en soumettant les questions à traiter à un décentrement volontaire qui permet de prendre conscience en se plaçant du point de vue adverse de la validité ou de la légitimité qu’ils attribuent à leurs revendications (nucléaire iranien ...) - - en prenant en compte tous les aspects d’une question et non pas les seuls arguments qui légitiment les positions que nous défendons tout en évitant également de caricaturer les positions adverses (disqualifier un groupe, une personne, un mouvement, en le traitant par exemple d’antisémite ou terroriste .
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