Palestine

Voilà plus d’un an que le gouvernement israélien construit en Cisjordanie, ce qu’il appelle une « clôture de sécurité », censée empêcher les attentats suicides contre les civils en Israël.

Cette « clôture » est en réalité un réseau de murs d’une hauteur de 8m et d’une longueur prévue de plus de 600km. De chaque côté, il y a des routes militaires, des tranchées de 6m de largeur sur 4m de profondeur, des barbelés, des clôtures électrifiées. La largeur du dispositif va de 50 à 100m. Le coût de la construction d’un kilomètre de mur est d’environ un million de dollars.

Le tracé de ce réseau (voir la carte au verso) s’effectue sur le territoire palestinien en violation des résolutions de l’ONU qui demandent à Israël de se retirer des territoires qu’il occupe depuis 1967. Il ne suit pas la « Ligne verte » (la frontière entre Israël et la Cisjordanie) mais s’enfonce parfois profondément à l’intérieur de la Cisjordanie pour englober un maximum de colonies. Ceci montre qu’il ne s’agit pas d’une barrière de sécurité mais d’un premier pas vers une annexion partielle de facto de la Cisjordanie. A terme, il enfermerait complètement 40% de celle-ci.

A ce jour, seul un tronçon de 140km au nord-ouest et certains morceaux autour de Jérusalem ont été édifiés mais on peut déjà mesurer l’ampleur du désastre.

· Cette construction a entraîné l’expropriation de dizaines de milliers d’hectares de terres palestiniennes et l’arrachage d’autant d’oliviers.

· Quelque 30000 paysans ont perdu tout moyen d’existence, leurs terres ainsi que les puits entre le mur et la « Ligne Verte » leur devenant brutalement inaccessibles.

· Certaines villes sont en train d’être complètement enclavées et transformées en ghettos. La « clôture » de Kalkilya est d’ores et déjà terminée enfermant 40000 habitants qui ne peuvent en sortir que par une seule porte.

· Cette entrave majeure aux déplacements des Palestiniens entraîne une désorganisation complète de la vie économique.

A terme, on peut craindre que l’objectif soit d’empêcher la création de tout Etat palestinien viable avec une continuité territoriale et de morceler la Cisjordanie pour cantonner les Palestiniens dans une série de bantoustans. Que leur restera-t-il à faire sinon quitter leur pays ? Ainsi Ariel Sharon aura tenu ce qu’il avait promis, c’est-à-dire « continuer le travail commencé en 1948 ».

· Pour l’envoi par l’ONU d’une force internationale de protection des Palestiniens,

· Pour la suspension de l’accord d’association entre l’Europe et Israël,

· Pour un engagement plus ferme de la France à faire respecter le droit international.

Samedi après-midi 15 novembre

· A partir de 14h30, édification d’un mur symbolique et durant tout l’après-midi, évocation à travers des sketches des conséquences désastreuses du Mur sur la vie quotidienne des Palestiniens.

· A 16h30, manifestation de clôture avec démolition du mur

Signataires : Association France Palestine Solidarité, CCFD, CIMADE, FSU, Mouvement d’Action Non Violente, MRAP, Mouvement Républicain et Citoyen 54, PCF54, SGEN-CFDT-Recherche, SUD-PTT, Union Générale des Etudiants Palestiniens, Union Juive Française pour la Paix, les Verts

Samedi après-midi 15 novembre 2003

Non au mur de l’étranglement !

Samedi après-midi 15 novembre

· A 16h30, manifestation de clôture avec démolition du mur