Contre
la guerre totale israélienne en Palestine :
La
France doit intervenir
Rassemblement
de protestation
Mercredi
5 juillet à 17h
Place
Maginot à Nancy
Mercredi
28 juin, l’armée israélienne a lancé une vaste offensive terrestre et aérienne
dans le territoire palestinien de la bande de Gaza surpeuplée. Les raids de
l’aviation ont détruit des ponts et des routes, ainsi que la principales
station électrique de ce territoire. L’armée a appelé les habitants du nord
de Gaza à quitter leurs maisons. Soixante-quatre responsables palestiniens dont
8 ministres et 20 députés ont été kidnappés par l’armée israélienne qui
les détient encore.
Le
motif officiel de cette agression à grande échelle est l’enlèvement par la
résistance palestinienne d’un tankiste israélien. Cet enlèvement intervient
après des semaines de terreur israélienne : bombardements massifs et
meurtriers (5000 obus et 30 morts en 1 mois) de ces même tanks, de l’aviation
et de la marine israélienne sur la bande de Gaza . Et le lendemain de l’enlèvement
de 2 résistants à Gaza mais aussi de rafles à Hébron, Naplouse qui ont laissé
de marbre la communauté internationale ! La population assiégée de la
bande de Gaza, véritable prison à ciel ouvert, était déjà soumises aux pénuries
alimentaires et sanitaires aggravées par les sanctions de l’Union Européenne
contre le gouvernement des occupés.
C’est
dans ce contexte que s’inscrit l’enlèvement du caporal israélien. Dans un
important appel, les dirigeants palestiniens emprisonnés par Israël ont appelé,
notamment, à une réorientation de la stratégie de la résistance contre
l’occupation, contre la colonisation illégales et contre la violence
quotidienne imposée par l’armée israélienne à la population palestinienne :
ils en appellent notamment à une mobilisation unifiée, recentrant la résistance
dans le territoire occupé, et contre l’armée d’occupation.
Nous ne
pouvons à cet égard que nous étonner que la France, officiellement, annonce
son engagement total pour faire libérer ce caporal, au nom de sa nationalité
française. Pourquoi dans le même temps, ne se demande-t-elle pas ce que
signifie pour un citoyen français d’effectuer son service militaire dans une
armée d’occupation alors même que la France condamne cette occupation illégale ?
Pourquoi ne s’interroge-t-elle jamais sur les crimes commis par ses citoyens
franco-israéliens colons dans les territoires palestiniens, ni sur le sort réservé
aux citoyens franco-palestiniens vivant sous occupation israélienne ?
Pourquoi ne se mobilise-t-elle pas de la même façon pour la libération des
milliers de prisonniers politiques palestiniens, otages de l’arbitraire israélien,
parmi lesquels des centaines d’enfants et des députés palestiniens comme
Marwan Barghouthi et Husam Khader kidnappés par l’armée d’occupation et détenus
dans le territoire de la puissance occupante, en totale violation de la quatrième
Convention de Genève ?
Le
premier ministre israélien Ehud Olmert a déclaré « user de moyens extrêmes »
(sic) pour libérer le caporal de son armée. Ce que Mahmoud Abbas, condamnant
l’invasion, a qualifié de « punition collective ».
Le
rapt des 64 ministres et élus, lui, intervient également dans un contexte
particulier : celui, pour la première fois, d’un accord politique et
stratégique entre le Fatah et le Hamas. Cet accord, qui en appelle à l’unité
nationale, en appelle aussi à la fondation d’un Etat palestinien dans les
territoires occupés par Israël depuis 1967. La communauté internationale ne
s’y est pas trompée qui y a lu une reconnaissance implicite de l’Etat
d’Israël dans ces frontières. Reconnaissance dont la réciproque n’est
toujours pas à l’ordre du jour puisque, treize ans après les accords
d’Oslo, l’Etat d’Israël continue à refuser de reconnaître le droit du
peuple palestinien à un Etat indépendant dans les frontières de 1967.
En
fait, la volonté affichée du gouvernement israélien de « détruire le
gouvernement palestinien » répond à un objectif lui aussi énoncé :
fixer unilatéralement les frontières, en intégrant au territoire israélien
les grands blocs de colonies, un « grand » Jérusalem, qui s’étend
de Ramallah au nord à Bethléem au sud et à Jéricho à l’Est, et aussi la
vallée du Jourdain. En fait, en annexant toutes les zones incluses dans le réseau
de murs qui se construit profondément dans le territoire palestinien de
Cisjordanie, en violation des recommandations de la Cour internationale de
justice et de la résolution des Nations unies d’août 2004. Un objectif aux
antipodes du droit international et qui rendrait évidemment caduque toute
perspective d’Etat palestinien indépendant et viable. Pour parvenir à un tel
objectif, le gouvernement israélien a choisi une stratégie : l’unilatéralisme.
En refusant de reconnaître toute légitimité à un interlocuteur palestinien.
Il
faut mettre un terme à la guerre imposée au peuple palestinien.
Comme
il faut mettre un terme à l’occupation, qui est la première des violences et
la source de l’insécurité régionale, à la colonisation, et au siège des
territoires palestiniens.
Nous
demandons au gouvernement français
d’intervenir au sein du conseil de sécurité des Nations unies et auprès de
ses partenaires européens pour assurer la protection
du peuple palestinien et la libération des prisonniers politiques palestiniens,
à commencer par tous les enfants.
Nous
demandons au gouvernement français
la reconnaissance de la démocratie palestinienne et de ses instances issues des
urnes.
Nous
demandons au gouvernement français
une aide
économique
conséquente et urgente au peuple palestinien, susceptible de contribuer à
mettre un terme aux conséquences du siège israélien, et comme compensation de
l’absence de solution politique à une occupation qui n’a que trop duré.
Nous
demandons au gouvernement français
d’intervenir au sein du conseil de sécurité des Nations unies et auprès de
ses partenaires européens pour des sanctions immédiates contre le gouvernement et
l’armée d’occupation israéliens, pour que cesse leur impunité.
Nous
demandons au gouvernement français
d’intervenir au sein du conseil de sécurité des Nations unies et auprès de
ses partenaires européens pour la tenue urgente d’une conférence
de paix sous l’égide des Nations unies et fondée sur le droit international.
Contact : Association France Palestine Solidarité de Lorraine
Sud
17 rue Christian Moench 54000 Nancy
Article
de presse
Cette page a été mise à jour le 08 févr. 2008
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